Le Parlement européen a voté mercredi en faveur d’une loi sur la restauration de la nature qui a fait l’objet de nombreuses discussions politiques.
336 ont voté pour, 300 ont voté contre et 13 se sont abstenus.
Avant d’être votée, elle a également survécu à une tentative de rejet.
La loi vise à restaurer la nature en Europe. Cela est nécessaire pour que l’UE puisse atteindre les objectifs en matière de climat et de biodiversité, selon les partisans de la loi.
Les États membres vont maintenant négocier un texte final dans le but de parvenir à un accord avant les élections du Parlement européen en 2024.
Cette loi devrait être l’une des plus complètes de l’UE en matière d’écologie.
Elle permettra notamment de restaurer 20 % de la nature terrestre et marine de l’UE d’ici à 2030.
Bo Øksnebjerg, secrétaire général du WWF World Wildlife Fund, estime qu’il est essentiel – également dans un contexte climatique – de donner la priorité à la restauration de la nature. Il parle de « nouvelles fantastiques ».
« La crise de la nature et celle du climat sont inextricablement liées. Si les écosystèmes tels que les tourbières, les forêts, les fonds marins et les marais salants sont restaurés, nous pouvons séquestrer des millions de tonnes de carbone par an », déclare-t-il dans un communiqué de presse.
La loi sur la nature a fait l’objet, pendant des mois, d’une campagne politique acharnée de la part des deux camps.
Certains chefs de gouvernement estiment qu’elle va trop loin et que l’UE introduit trop de législation environnementale.
Le groupe conservateur PPE – le plus important au Parlement – a tenté d’empêcher l’adoption de la loi, estimant qu’elle pénaliserait les agriculteurs et nuirait à la sécurité alimentaire.
Le PPE s’est ainsi trouvé en désaccord avec la présidente de la Commission, Ursula von der Leyen, elle-même issue du PPE.