Pour obtenir le feu vert à l’adhésion à l’OTAN, la Suède doit mettre fin aux manifestations des partisans du PKK, le parti travailliste kurde.
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C’est ce qu’a déclaré dimanche le président turc Recep Tayyip Erdogan au secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg.
Cela s’est passé lors d’un appel téléphonique, écrit l’agence de presse Reuters.
Erdogan a déclaré à Stoltenberg que l’approche de la Turquie était constructive. Mais l’amendement de la Suède à la loi sur le terrorisme n’a pas de sens tant que les partisans du PKK manifestent.
Tous les pays de l’OTAN doivent dire oui aux nouveaux membres de l’alliance de défense occidentale. Mais la Turquie ne donnera pas son feu vert à la candidature de la Suède.
La raison invoquée par le gouvernement turc est que la Suède soutiendrait les terroristes kurdes.
Parmi eux se trouvent des membres du PKK, qui figure également sur la liste des organisations terroristes de l’UE.
La Suède a récemment introduit une législation qui rend plus difficile le soutien ou le financement de groupes terroristes. Le gouvernement suédois estime qu’il a ainsi rempli ses obligations en vertu de l’accord avec la Turquie.
Mais le gouvernement turc n’est pas convaincu.
Le fait que des manifestants aient exprimé leur soutien au PKK lors de récentes manifestations dans la capitale suédoise, Stockholm, complique les choses.
Début juin, plusieurs drapeaux du PKK ont été déployés lors d’une manifestation. Sur plusieurs d’entre eux, on pouvait lire « Le PKK est le peuple et le peuple est nous ».
L’année dernière, la Suède et la Finlande ont renoncé à des décennies d’indépendance militaire. Au lieu de cela, elles ont demandé à rejoindre l’OTAN.
La Finlande a été admise en avril. La Suède souhaite être admise au plus tard à l’occasion d’un sommet de l’alliance qui se tiendra à Vilnius, capitale de la Lituanie, les 11 et 12 juillet.
Mais la Suède ne doit pas compter là-dessus, a déclaré Erdogan à la mi-juin.
En rentrant d’une visite en Azerbaïdjan le 14 juin, le président turc a fait passer le même message que celui qu’il a adressé à M. Stoltenberg dimanche.
Le gouvernement turc « ne peut pas répondre positivement » à la demande de la Suède tant que des « terroristes » manifesteront dans les rues de Stockholm.
