Le président turc Recep Tayyip Erdogan a déclaré mercredi que le Hamas n’était pas une organisation terroriste, mais un groupe de libération luttant pour protéger son pays.
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« Le Hamas n’est pas une organisation terroriste, c’est un groupe de moudjahidines qui défendent leur pays », a-t-il déclaré, selon plusieurs médias.
Dans un discours prononcé devant son parti au parlement turc, Erdogan déclare qu’Israël a profité des bonnes intentions de la Turquie. Par conséquent, il ne se rendra pas en Israël comme prévu.
Selon Reuters, il déclare également que la « terreur des colonies » israéliennes en Cisjordanie occupée doit cesser et que la contre-attaque « barbare » sur Gaza doit s’arrêter.
Erdogan appelle à un cessez-le-feu immédiat entre Israël et les forces palestiniennes. Il demande également l’organisation d’une conférence de paix internationale pour Israël et la Palestine.
Dans ce contexte, il demande aux Palestiniens de s’unir dans le désir d’une solution à deux États. C’est-à-dire d’établir un Israël et une Palestine vivant en paix côte à côte.
Une solution que le Hamas a jusqu’à présent totalement rejetée.
« Nous avions prévu de nous rendre en Israël, mais cela a été annulé. Nous n’irons pas », a déclaré Erdogan.
« S’il (le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, ndlr) avait continué avec de bonnes intentions, peut-être que nos relations auraient été différentes. Mais aujourd’hui, malheureusement, ce n’est pas le cas non plus ».
Il appelle les puissances mondiales à faire pression sur Israël pour qu’il cesse ses attaques contre Gaza.
Les relations entre la Turquie et Israël ont été mises à mal par le passé. Le pire a été l’attaque israélienne d’un navire turc faisant partie d’un convoi d’aide à Gaza en 2010. Dix militants ont été tués.
Toutefois, une rencontre entre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et Erdogan lors d’un sommet de l’ONU à New York a marqué une amélioration des relations entre les deux pays.
Le vice-premier ministre italien Matteo Salvini a qualifié le discours d’Erdogan mercredi de « dégoûtant » et a demandé que l’ambassadeur de Turquie soit convoqué au ministère des affaires étrangères à Rome pour y recevoir un blâme, selon Reuters.
