La décision des Etats-Unis de fournir des bombes à fragmentation à l’Ukraine a provoqué de vives réactions de la part d’un certain nombre d’organisations internationales.
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L’une d’entre elles est Amnesty International. Dans un communiqué de presse, Patrick Wilcken, chercheur sur le contrôle des armes au sein de l’organisation, affirme que les bombes à sous-munitions ont causé d’innombrables blessures aux civils, même des décennies après la fin des conflits.
« Le projet américain d’envoyer des bombes à sous-munitions en Ukraine est une mesure rétrograde qui sape les progrès significatifs réalisés par la communauté internationale dans ses tentatives de protéger les civils contre les dommages, à la fois pendant et après les conflits armés.
Amnesty International appelle les États-Unis à reconsidérer leur décision d’envoyer des bombes à sous-munitions dans ce pays déchiré par la guerre.
Une condamnation à mort pour les civils à long terme
L’organisation Handicap International n’est pas non plus satisfaite de la décision. C’est ce que rapporte l’agence de presse norvégienne NTB.
« À long terme, c’est une condamnation à mort pour les civils. Des personnes qui ne sont pas encore nées seront victimes de ces armes », déclare Baptiste Chapuis, conseiller principal de l’organisation.
Daryl Kimball, directeur de l’organisation américaine Arms Control Association, déclare selon NTB que la décision conduira à « une escalade qui sera contre-productive et augmentera le danger pour les civils piégés dans les zones de guerre ».
Bombe avec plusieurs explosifs à l’intérieur
Vendredi soir, le conseiller américain à la sécurité nationale, Jake Sullivan, a déclaré que le président américain Joe Biden avait autorisé l’envoi de bombes à fragmentation en Ukraine sur la recommandation « unanime » de ses conseillers.
Les bombes à fragmentation se séparent dans l’air et libèrent de multiples explosifs sur une large zone. Elles peuvent être lancées par des avions, des pièces d’artillerie et des missiles.
Les explosifs sont conçus pour exploser lorsqu’ils touchent le sol. Cela signifie qu’ils peuvent tuer ou blesser gravement les personnes se trouvant dans la zone touchée.
Les bombes à fragmentation libèrent généralement de grandes quantités de pièces métalliques qui peuvent tuer tout ce qui se trouve dans une zone étendue.
En raison du risque pour les civils, plus de 120 pays ont interdit l’utilisation des bombes à fragmentation. Cet accord n’a pas été signé par l’Ukraine, la Russie ou les États-Unis.
