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Les États-Unis imposent des sanctions à quatre Russes qu’ils accusent d’avoir empoisonné l’opposant Alexei Navalny en 2020. Ces quatre personnes sont affiliées au service de sécurité russe FSB.
Alexeï Navalny purge une longue peine de prison en Russie, dont les critiques disent qu’elle est motivée par des considérations politiques.
« Aujourd’hui, nous rappelons à Vladimir Poutine et à son régime qu’il y a des conséquences non seulement à mener une guerre brutale et non provoquée en Ukraine, mais aussi à violer les droits de l’homme du peuple russe », a déclaré le secrétaire adjoint au Trésor américain, Brian Nelson.
« La tentative d’assassinat d’Alexei Navalny en 2020 témoigne du mépris du Kremlin pour les droits de l’homme. Nous continuerons à utiliser les pouvoirs dont nous disposons pour demander des comptes aux bourreaux du Kremlin qui le souhaitent et qui en sont capables », a-t-il ajouté.
M. Navalny a fait descendre des dizaines de milliers de Russes dans la rue au cours de la dernière décennie pour protester contre le régime. En 2020, après avoir été empoisonné en Sibérie, il a été transféré dans un hôpital de Berlin. C’est là que l’on découvre que l’empoisonnement était une tentative d’assassinat.
Lorsqu’il atterrit à l’aéroport de Moscou en janvier 2021, il est immédiatement arrêté. Il a ensuite été condamné lors d’un procès qui a été dénoncé par l’UE. Au total, il devait purger plus de 11 ans de prison. Mais de nouvelles charges retenues contre lui ont conduit à un nouveau jugement au début de ce mois. Une peine supplémentaire de 19 ans a été ajoutée à sa condamnation.
Le média d’investigation Bellingcat a révélé – très précisément – quels agents du FSB ont participé à la tentative présumée d’assassinat de Navalny. Les quatre agents que les États-Unis placent désormais sur une liste de sanctions sont Alexei Aleksandrov, Konstantin Kudryavtsev, Vladimirovich Osipov et Aleksandrovich Panayev.
Selon ses partisans, l’assassinat de Navalny a été décidé dans les hautes sphères du pouvoir russe. Si ce n’est par Poutine lui-même.