La Suède n’a jamais été aussi dangereuse depuis la Seconde Guerre mondiale.
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C’est ce qu’a déclaré dimanche le chef des services de renseignement de la région Mitt, Jale Poljarevius, à l’issue d’une semaine marquée par plusieurs meurtres violents, vraisemblablement liés à des gangs.
« Nous n’avons pas connu la situation que nous connaissons aujourd’hui depuis 1945. C’est une période dangereuse », a-t-il déclaré dans l’émission de débat Agenda sur SVT, la réponse de la Suède à DR.
Depuis le 7 septembre, sept personnes ont été tuées à Stockholm et Uppsala et dans leurs environs. Parmi les victimes figurent un garçon de 13 ans et un autre de 17 ans. À Uppsala, deux adolescents sont soupçonnés d’avoir tué une femme de 60 ans. Plusieurs de ces meurtres seraient liés au réseau criminel connu sous le nom de réseau Foxtrot.
Le gouvernement suédois a convoqué une réunion extraordinaire dimanche pour discuter de la récente vague de fusillades en Suède. La réunion convoquée par le gouvernement aura lieu au Conseil contre le crime organisé en début de semaine. Le Conseil a été créé en décembre de l’année dernière et est présidé par le ministre suédois de la Justice.
« Nous devons mobiliser les efforts de lutte contre le crime en même temps que les efforts de prévention du crime », a déclaré le ministre de la Justice, Gunnar Strömmer, du parti modéré, selon SVT.
De nombreux meurtres impliquent des jeunes, en particulier dans les banlieues défavorisées. Dès 2010, la police suédoise a mis en garde contre le risque de les voir s’enliser davantage dans le conflit des gangs. La ministre des affaires sociales, Camilla Waltersson Grönvall, du parti modéré, a également déclaré dans l’Agenda de dimanche que des enfants âgés d’à peine 10 ans étaient recrutés par les gangs.
La Suède a établi un triste record l’année dernière. En 2022, 63 personnes ont été tuées par balle, contre 45 l’année précédente. Au Danemark, seules huit personnes ont été tuées par balle en 2022.
