Près de 40 000 Ukrainiens se sont réfugiés au Danemark depuis que la Russie a envahi l’Ukraine il y a plus d’un an. Un Ukrainien sur trois vivant au Danemark présente des signes de stress post-traumatique (SSPT), selon une nouvelle étude de grande ampleur sur la vie des réfugiés ukrainiens au Danemark, d’après un communiqué de presse de l’Université de Copenhague (UCPH).
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« Le groupe de réfugiés qui présente des symptômes de stress post-traumatique a des résultats médiocres dans tous les domaines. Ils ont un faible bien-être mental et une consommation d’alcool plus élevée, et ils ont des difficultés à faire face aux tâches quotidiennes », explique le professeur associé Karen-Inge Karstoft du département de psychologie de l’UCPH dans le communiqué de presse.
Elle est responsable du projet Dareco (The Danish Refugee Cohort), qui suit 7 000 des quelque 18 000 Ukrainiens adultes qui ont obtenu le droit de résider au Danemark à partir de la fin février 2022. Plus de 40 % des Ukrainiens ont été personnellement témoins d’actes de guerre. Ils sont tout aussi nombreux à avoir perdu des membres de leur famille ou des amis au cours de l’année qui a suivi l’invasion russe.
Les pensées et les préoccupations des Ukrainiens sont tournées vers leur pays d’origine. Ils s’inquiètent de leur famille restée au pays, de l’impossibilité de rentrer chez eux en cas d’urgence et de la séparation d’avec leur famille.
« Si vous souffrez d’un trouble aussi douloureux, il est plus difficile de participer à la société et au marché du travail au Danemark – ou peut-être plus tard en Ukraine. Il s’agit donc également d’un problème sociétal », explique Karen-Inge Karstoft.
Selon elle, la proportion de réfugiés souffrant de graves problèmes de santé mentale correspond à peu près à ce que l’on attendrait normalement des réfugiés de guerre. Néanmoins, elle estime que dans ce cas, la proportion est plus élevée que prévu.
Elle souligne qu’il s’agit généralement d’un groupe de personnes bien éduquées qui ont fui au début de la guerre. En outre, ils ont été accueillis en bonnes conditions au Danemark et seuls quelques-uns ont connu des incertitudes quant à leur permis de séjour.
