Alors que les habitants de Marrakech dorment à la belle étoile, des personnes creusent à mains nues dans les décombres près de l’épicentre dans l’espoir de trouver des survivants.

Dans le centre de Marrakech, d’innombrables familles sont descendues dans la rue dimanche soir, dormant à la belle étoile, car pour beaucoup, il n’est toujours pas sûr de rester chez soi.

Le bilan du tremblement de terre, qui s’est produit à 23h11 vendredi soir, ne cesse de s’alourdir. Un jour et demi après le séisme, il s’agit du tremblement de terre le plus meurtrier dans le pays depuis les années 1960. Plus de 2 000 personnes ont perdu la vie dans le tremblement de terre. Toutefois, les autorités soulignent que ce chiffre devrait augmenter, car d’autres personnes pourraient encore être ensevelies sous les décombres des bâtiments effondrés. 2 059 personnes ont été blessées, dont 1 404 dans un état critique.

Marrakech n’est qu’à environ 70 kilomètres de l’épicentre du séisme, et plusieurs bâtiments de la ville ont été détruits ou rendus instables par les violentes secousses.

Mouhamad Ayat Elhaj, 51 ans, dit qu’il dort encore dans la rue parce qu’il ne sait pas s’il peut rentrer chez lui en toute sécurité.

« J’essaie d’obtenir des autorités qu’elles m’aident à trouver un expert capable d’évaluer les risques et de déterminer si je peux retourner chez moi ou non. S’il y a un risque, je ne retournerai pas chez moi », dit-il.

La peur de l’effondrement des bâtiments

Noureddine Lahbabi, un retraité de 68 ans qui a quatre enfants, affirme que les maisons des habitants ont été gravement endommagées. Comme beaucoup d’autres, il se préparait à passer une nouvelle nuit à la belle étoile samedi soir.

« C’est une expérience douloureuse. Lorsque cela arrive à votre frère ou à votre sœur, cela fait vraiment mal », dit-il.

On craint toujours que les bâtiments qui ne se sont pas encore effondrés ne s’écroulent à la suite du tremblement de terre. Les recherches se poursuivent dans les villes marocaines et dans les zones montagneuses, où les maisons se sont effondrées en de nombreux endroits et où les minarets des mosquées ont été renversés par les secousses.

Dans le village d’Amizmiz, près de l’épicentre du séisme, des secouristes creusent à mains nues dans les décombres pour tenter de retrouver des survivants.

Chloé

Chloé, rédactrice en chef aguerrie, anime L'Indécapant avec expertise. Pionnière du jeu vidéo, elle critique et décrypte les tendances depuis plus de vingt ans.

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