Un total de 67 jeunes filles ont été renvoyées chez elles le jour de la rentrée scolaire en France parce qu’elles portaient la robe musulmane abaya et refusaient de se changer, selon le ministre français de l’Education, Gabriel Attal, dans une interview à la chaîne de télévision BFM mardi, d’après l’agence de presse AFP.
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Lundi, c’était le jour de la rentrée des classes, et près de 300 jeunes filles se sont présentées en costume. La plupart des 300 filles ont accepté de se changer.
L’interdiction du port de l’abaya dans les écoles publiques a été introduite par le gouvernement français à la fin du mois d’août. Le pays disposait déjà de règles strictes concernant l’interdiction des symboles religieux dans les écoles publiques. Depuis 2004, le port du foulard musulman, de la croix chrétienne et de la calotte juive est interdit dans les salles de classe.
Si le foulard est interdit dans les écoles, l’abaya reste une zone d’ombre. L’abaya est un vêtement long, semblable à une robe, avec des manches longues qui couvrent le corps, les bras et les jambes. Elle ne couvre pas les cheveux, le cou ou le visage. Elle est très répandue chez les jeunes filles et les femmes musulmanes, en particulier au Moyen-Orient et en Afrique du Nord.
Si l’interdiction a été saluée par la droite politique française, elle a également suscité des critiques de la part de la gauche et des scientifiques. Selon l’agence de presse Reuters, certains critiques ont fait valoir que l’interdiction de l’abaya visait un type de vêtement que les filles et les femmes portent pour des raisons de mode et d’identité plutôt que pour des raisons religieuses.
Le ministre de l’Education Gabriel Attal a déclaré mardi que les écoles françaises pourraient expérimenter des uniformes scolaires ou des codes vestimentaires supplémentaires.
« Je ne pense pas que l’uniforme scolaire soit une solution miracle qui règle tous les problèmes de harcèlement, d’inégalités sociales et de laïcité (séparation de la religion et des autres aspects de la société, ndlr) », a-t-il déclaré à BFM, selon Reuters.
Mais il ajoute ensuite qu’il faut « expérimenter » pour faire avancer le débat.
