Au moins 883 personnes ont été exécutées dans le monde en 2022.
C’est ce que révèle le rapport annuel d’Amnesty International sur les exécutions et les peines de mort. Les chiffres ne prennent en compte que les exécutions enregistrées.
L’Iran, l’Arabie saoudite et l’Égypte sont à l’origine de la plupart des exécutions. 796 des 883 exécutions ont eu lieu dans ces trois pays. Cela représente 90 % de toutes les exécutions enregistrées en 2022.
« Tout récemment, l’Iran a eu recours à la peine de mort dans une tentative désespérée de mettre fin au soulèvement populaire et de priver les gens de leur droit de manifester », a déclaré Agnès Callamard, secrétaire générale d’Amnesty International, dans un communiqué de presse.
L’Iran est en tête de liste avec 576 exécutions en 2022, ce qui en fait de loin le pays qui en compte le plus.
Amnesty International a recensé 579 exécutions dans le monde en 2021, l’Iran étant responsable de 314 d’entre elles.
Selon Malene Haakansson, responsable de la communication et de la presse pour Amnesty International Danemark, Amnesty estime qu’au moins 200 personnes ont été exécutées en Iran au cours des quatre premiers mois de 2023.
Ainsi, le nombre d’exécutions enregistrées en Iran est susceptible d’augmenter lorsque le rapport pour 2023 sera disponible.
« La récente vague de condamnations à mort est liée à la répression politique », déclare Malene Haakansson.
« Les dernières manifestations, au cours desquelles des manifestants ont été arrêtés, ont donné lieu à au moins 14 condamnations à mort.
Les 883 exécutions recensées dans le monde ne sont que la partie émergée de l’iceberg, selon Malene Haakansson.
Selon Mme Haakansson, les pays responsables de la majorité des exécutions ont en commun de ne pas disposer de systèmes judiciaires équitables.
« En Iran et en Arabie saoudite, les gens sont torturés pour avouer un crime qu’ils n’ont pas commis. Vous n’êtes pas représenté par un avocat et vous n’avez pas la possibilité de faire appel d’une décision ».
« Il ne s’agit pas d’une société régie par l’État de droit, de sorte que nombre de ces personnes sont également condamnées de manière innocente.
En Chine, par exemple, le nombre d’exécutions est un secret d’État. Il n’est donc pas possible d’obtenir les chiffres du pays. C’est le cas pour plusieurs pays.
Amnesty estime que la Chine exécute plus de personnes que tous les autres pays du monde réunis.
Le Kazakhstan, la Papouasie-Nouvelle-Guinée, la Sierra Leone et la République centrafricaine ont aboli la peine de mort en 2022.
Le Liberia et le Ghana sont en train de faire de même, et au Sri Lanka et aux Maldives, les autorités déclarent qu’elles ne procéderont pas à des exécutions.
112 pays ont complètement aboli la peine de mort.
