L’ancien vice-président américain Mike Pence a donné le coup d’envoi de sa campagne présidentielle mercredi lors d’un événement dans l’État de l’Iowa.
Il s’en prend ici à son ancien patron, l’ex-président Donald Trump.
Il reproche notamment à Trump d’avoir agi de manière imprudente le 6 janvier 2021, alors que le Congrès américain faisait face à un assaut.
« Comme je l’ai dit à de nombreuses reprises, les paroles du président Trump en ce jour fatidique étaient imprudentes, et elles ont mis en danger ma famille et tous les membres du Congrès », a déclaré Pence selon l’agence de presse AFP.
M. Pence a officiellement annoncé plus tôt mercredi – le jour de son 64e anniversaire – qu’il souhaitait devenir le candidat républicain à la présidence pour les élections de 2024.
Lors de l’événement dans l’Iowa, il présente peut-être sa critique la plus acerbe à ce jour du rôle de Trump dans la course.
« Je crois que quiconque se place au-dessus de la Constitution ne devrait jamais pouvoir devenir président des États-Unis », a déclaré M. Pence, selon l’agence de presse Reuters.
« Et quiconque demande aux autres de se placer au-dessus de la Constitution ne devrait pas pouvoir redevenir président des États-Unis », peut-on lire.
Trump a refusé de reconnaître sa défaite après l’élection présidentielle de 2020.
Lorsque la bousculade du 6 janvier a eu lieu, Pence se trouvait au Capitole pour présider, en tant que vice-président, la réunion au cours de laquelle la victoire électorale du président sortant Joe Biden devait être officiellement entérinée.
Trump a tenté de faire pression sur Pence pour qu’il déclare les résultats de l’élection invalides. Pence a refusé de le faire, invoquant l’inconstitutionnalité de cette décision.
Il est rare qu’un ancien vice-président se présente contre le président sous lequel il a servi. Dans l’histoire américaine, cela ne s’est produit qu’une poignée de fois, selon l’agence de presse Reuters.
Parmi les autres candidats à l’investiture républicaine, on trouve le gouverneur de Floride Ron DeSantis, l’ancien gouverneur du New Jersey Chris Christie et l’ancienne ambassadrice de l’ONU Nikki Haley.