Neuf Sénégalais meurent dans des troubles à la suite d’un jugement rendu à l’encontre d’un homme politique

Neuf personnes ont été tuées lors des émeutes qui ont eu lieu jeudi au Sénégal.

Les manifestations ont éclaté après que le leader de l’opposition, Ousmane Sonko, ait été condamné par un tribunal.

Le ministre sénégalais de l’intérieur, Antoine Felix Abdoulaye Diome, l’a annoncé à la télévision publique.

Sonko, 48 ans, est accusé d’avoir violé une femme qui travaillait dans un salon de massage en 2021. La femme avait 20 ans et Sonko est également reconnu coupable d’avoir proféré des menaces de mort à son encontre.

Il nie sa culpabilité et affirme que les accusations sont motivées par des considérations politiques.

L’homme politique a été acquitté de l’accusation de viol, mais a été reconnu coupable d’un autre délit impliquant un comportement inapproprié à l’égard de personnes âgées de moins de 21 ans.

Le parti de Sonko, Pastef, affirme également que le jugement est motivé par des considérations politiques. Après le jugement, le parti a publié une déclaration appelant les citoyens à « cesser toute activité et à descendre dans la rue ».

Les manifestations dans certains quartiers de la capitale, Dakar, et dans d’autres villes ont fait neuf morts.

Fumée sur le campus universitaire

Jeudi, une épaisse fumée noire était également visible depuis un campus universitaire à Dakar, où les manifestants avaient mis le feu à plusieurs bus et jeté des pierres sur la police. La police a tiré des gaz lacrymogènes lors des manifestations.

Jeudi en fin de journée, des restrictions ont été imposées à plusieurs médias sociaux et services de messagerie. Selon Netblocks, une société qui surveille l’accessibilité de l’internet dans le monde entier, ces restrictions ont probablement été mises en place pour « affecter la capacité du public à communiquer ».

Sonko, un ancien inspecteur des impôts arrivé troisième aux dernières élections, a exprimé son mécontentement à l’égard du président du pays, Macky Sall.

Le mécontentement à l’égard du président n’a cessé de croître depuis son élection en 2012.

Les critiques disent que Sall n’a pas réussi à créer des emplois et qu’il a étouffé les critiques de l’opposition.

Des rumeurs circulent selon lesquelles le président envisage de contourner la limitation des mandats et de se représenter l’année prochaine. M. Sall n’a ni confirmé ni infirmé ces rumeurs.

Chloé

Chloé, rédactrice en chef aguerrie, anime L'Indécapant avec expertise. Pionnière du jeu vidéo, elle critique et décrypte les tendances depuis plus de vingt ans.

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