En une semaine, le nombre de personnes déplacées au Soudan a doublé.
Plus de 700 000 personnes ont été déplacées par les combats dans ce pays africain depuis que le conflit a éclaté le 15 avril.
« Mardi dernier, le chiffre était de 340 000 », déclare un porte-parole de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM).
Les 700 000 personnes recensées par l’OIM ont été déplacées de leur domicile, mais se trouvent toujours à l’intérieur des frontières du Soudan.
A cela s’ajoutent les nombreuses personnes qui ont fui vers l’un des pays voisins.
L’agence des Nations Unies pour les réfugiés, le HCR, a annoncé lundi qu’environ 150 000 personnes avaient fui vers un pays voisin.
Ceux qui sont restés dans les zones de guerre font état d’un manque d’eau, de nourriture, de médicaments et d’électricité.
Mardi, les médias soudanais rapportent des combats sanglants dans la ville de Kosti, la dernière ville importante sur la route qui relie Khartoum au Sud-Soudan.
Les combats entre l’armée gouvernementale et le groupe paramilitaire RSF ont jusqu’à présent coûté la vie à des centaines de personnes.
Ce conflit s’est concentré autour de la capitale du Soudan, Khartoum. Mais de violents combats ont également eu lieu dans la province occidentale du Darfour.
On craint à nouveau que des troubles n’éclatent dans d’autres régions du pays.
Dans le sud, des affrontements entre groupes ethniques ont fait au moins 16 morts.
Dans l’est du pays, jusqu’à présent épargné par le conflit, un groupe puissant a manifesté en faveur de l’armée du pays. Au cours de la manifestation, des appels ont été lancés pour que l’armée distribue des armes à la population.
« Une armée, un pays », ont crié les centaines de manifestants de l’ethnie Beja.
« Non aux négociations », était un autre slogan.
Il s’agit d’une référence aux négociations qui se déroulent de l’autre côté de la mer Rouge, dans la ville saoudienne de Jeddah.
Les négociations n’ont pas encore abouti à un cessez-le-feu ou à d’autres accords.
