M. Biden menace l’Ouganda de sanctions après l’adoption d’une nouvelle loi sur l’homosexualité

L’article est mis à jour à 6h47 mardi.

Une nouvelle loi ougandaise contre l’homosexualité est condamnée dans le monde entier. Le président américain Joe Biden demande l’abrogation immédiate de la loi, qu’il qualifie de « violation tragique des droits de l’homme universels ».

M. Biden menace également de réduire l’aide au développement et les investissements dans le pays d’Afrique de l’Est si cela n’est pas fait, selon l’agence de presse AFP.

Le président ougandais Yoweri Museveni a annoncé lundi qu’il avait signé une nouvelle loi contre l’homosexualité. Cette loi rend les « actes homosexuels » passibles de la prison à vie et, en cas de récidive, de la peine de mort, selon Reuters. La contamination d’un partenaire sexuel par le VIH est également passible de la peine de mort.

Joe Biden déclare qu’il a demandé à son Conseil de sécurité nationale d’évaluer les conséquences de la nouvelle loi sur l’engagement des États-Unis en Ouganda. Il a également déclaré que son administration envisagerait de prendre des sanctions contre l’Ouganda et de restreindre l’entrée sur le territoire américain des personnes impliquées dans les violations des droits de l’homme ou la corruption en Ouganda.

Le ministre danois réagit

La Grande-Bretagne, ancienne puissance coloniale en Ouganda, se dit « consternée » par cette loi.

« Elle augmentera le risque de violence, de discrimination et de persécution et fera reculer la lutte contre le VIH et le sida », a déclaré le ministre britannique du Développement et de l’Afrique, Andrew Mitchell, selon l’AFP.

Le responsable de la politique étrangère de l’UE, Josep Borrell, prévient également que la loi pourrait avoir des conséquences majeures pour le gouvernement ougandais.

« Le gouvernement a l’obligation de protéger ses citoyens et de garantir leurs droits fondamentaux. S’il ne le fait pas, il compromettra ses relations avec ses partenaires internationaux », a-t-il déclaré dans un communiqué, selon l’AFP.

Au Danemark, le ministre de la coopération au développement et de la politique climatique mondiale, Dan Jørgensen (S), qualifie la nouvelle loi de « violation très préoccupante des droits de l’homme fondamentaux ».

« Personne ne devrait vivre dans la crainte constante de la violence, de la discrimination ou, en fin de compte, de perdre la vie. Le Danemark est solidaire de toutes les personnes lgbt+ en Ouganda », a-t-il écrit dans un tweet.

Les relations entre personnes de même sexe étaient déjà interdites en Ouganda et dans plusieurs autres pays d’Afrique.

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