Le ministre serbe de l’éducation, Branko Ruzic, a démissionné de son poste dimanche après la fusillade dans une école au cours de laquelle un jeune de 13 ans a tué neuf personnes.
Sa démission intervient après qu’il a accusé Internet, les jeux vidéo et les « valeurs occidentales » d’être à l’origine de la fusillade, immédiatement après l’incident.
Ce commentaire a été condamné par les partis d’opposition, ainsi que par les groupes de défense des droits de l’homme, qui souhaitaient qu’il démissionne.
Le lendemain, des milliers de personnes se sont rassemblées devant le ministère pour manifester contre le ministre.
« En tant que personne responsable, bien élevée et professionnelle dans tous mes postes précédents[…]je présente ma démission du poste de ministre de l’éducation du gouvernement serbe. je présente ma démission du poste de ministre de l’Education du gouvernement serbe », écrit M. Ruzic dans une lettre partagée sur le média social Twitter.
Il présente également ses condoléances aux familles des victimes.
Moins de 48 heures après la fusillade de l’école, la Serbie a été touchée par une autre fusillade au cours de laquelle un jeune homme de 21 ans a tué huit personnes dans un village proche de la capitale du pays, Belgrade.
Le président serbe Aleksandar Vucic a depuis promis de lancer un désarmement à grande échelle de la société et de déployer des policiers en patrouille autour des écoles.
Avec 39 armes pour 100 habitants, selon le Small Arms Survey Group, la Serbie est l’un des pays au monde où le taux de possession d’armes à feu par la population civile est le plus élevé.
Un élève de septième année a été arrêté et a avoué le massacre.
Selon la police, le suspect, âgé de 13 ans, préparait l’attaque depuis un mois et avait dressé une « liste de personnes à abattre ».
Le garçon, muni de deux armes de poing appartenant à son père, a d’abord tiré sur le gardien de l’école, puis sur trois filles dans un couloir.
Il est ensuite entré dans un cours d’histoire et a tiré sur le professeur et ses camarades de classe.
