Le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, met à nouveau en garde contre une guerre civile à grande échelle au Soudan, qui pourrait déclencher une gigantesque crise humanitaire dans toute l’Afrique de l’Est.
« Les combats doivent cesser avant qu’il n’y ait trop de morts et que le conflit ne dégénère en une véritable crise qui pourrait caractériser la région pour les années à venir », a déclaré António Guterres.
Il souligne que, malgré la situation difficile, les Nations Unies apporteront une aide humanitaire au Soudan.
M. Guterres, qui était au Kenya mercredi, a déclaré que l’ONU travaillait en étroite collaboration avec l’Union africaine pour trouver une solution au conflit.
De violents combats ont éclaté au Soudan à la mi-avril entre l’armée gouvernementale et la puissante milice RSF.
Le chef de l’armée, Abdel Fattah al-Burhan, qui est également président de facto, rivalise avec le chef de la milice paramilitaire RSF, Mohamed Hamdan Daglo, pour diriger ce pays riche en or et en pétrole, qui compte environ 46 millions d’habitants.
Six camions transportant l’aide d’urgence de l’ONU ont été pillés au Soudan mercredi. Ils étaient en route pour la région du Darfour.
Les Nations Unies tentent d’aider environ 100 000 personnes qui ont fui le Soudan et qui vont chercher de l’aide à l’étranger.
Des explosions ont retenti mercredi à la suite de frappes aériennes dans la capitale Khartoum, où les belligérants ont conclu un cessez-le-feu de sept jours.
A Nairobi, António Guterres a déclaré que l’ensemble de la communauté internationale devait faire preuve de transparence et dire aux deux dirigeants rivaux du Soudan que la situation était inacceptable.
« La communauté internationale doit faire pression sur les deux généraux pour qu’ils concluent un cessez-le-feu et entament un dialogue politique et une transition vers un gouvernement civil.