Les compagnies d’assurance françaises vont devoir payer cher après que des manifestants ont envahi plusieurs grandes villes en juillet pour protester contre l’assassinat par la police d’un jeune homme de 17 ans d’origine nord-africaine.
C’est ce qu’a annoncé mardi la plus grande fédération de compagnies d’assurance du pays, la FFA.
La semaine dernière déjà, la directrice de la FFA, Florence Lustman, avait tiré un trait sur les dommages causés par les manifestations, les membres de l’association ayant reçu à ce jour des demandes d’indemnisation pour un montant d’environ 280 millions d’euros, soit près de 2,1 milliards de couronnes.
Or, mardi, ce chiffre sera considérablement augmenté et atteindra plus du double.
Florence Lustman rapporte que les compagnies d’assurance françaises ont reçu jusqu’à présent environ 11 300 demandes d’indemnisation pour un montant de 650 millions d’euros, soit un peu plus de 4,8 milliards d’euros. Cela correspond à un peu plus de 4,8 milliards d’euros.
Environ un tiers des sinistres concerne des biens publics, selon la FFA.
Les manifestations ont été les plus violentes que la France ait connues depuis près de vingt ans. Dans les villes de Paris, Marseille et Lyon, des voitures ont été incendiées, des bâtiments dégradés et des places publiques vandalisées.
L’assassinat de Nahel, 17 ans, survenu le mardi 27 juin, a suscité la colère contre les violences policières et le racisme, très répandu selon de nombreux résidents immigrés en France.
La police a d’abord invoqué la légitime défense parce que la voiture que conduisait Nahel avait percuté les agents. Une vidéo de l’incident a ensuite montré que les agents se tenaient à côté de la voiture et que le coup de feu a été tiré alors que la voiture accélérait.
La police française a été mobilisée en masse et plus de 45 000 agents ont été envoyés dans les rues du pays pour faire face aux troubles.
Au cours des manifestations, ils ont procédé à des milliers d’arrestations après que des manifestants en colère eurent commencé non seulement à vandaliser leur environnement, mais aussi à piller massivement les magasins.