Une procédure pénale sera ouverte le 25 mars prochain contre l’ancien président Donald Trump dans le cadre de l’affaire de corruption présumée de l’ancienne star du porno Stormy Daniels, selon le juge Juan Merchan à Manhattan, New York City, d’après l’agence de presse Reuters.
Sur son propre média social, Truth Social, Donald Trump a exprimé son grand mécontentement face à la décision du juge. Le procès coïncide avec la saison des élections primaires précédant l’élection présidentielle, et Trump accuse donc le juge d’interférer dans l’élection. 20 jours avant, par exemple, se tient ce que l’on appelle le « Super Tuesday », où un grand nombre d’États organisent des primaires.
Trump est accusé d’avoir falsifié un certain nombre de documents commerciaux à cet égard. Il a plaidé non coupable dans les 34 affaires dans lesquelles il est accusé d’avoir falsifié des documents.
Selon les sondages, Donald Trump est le favori des Républicains pour être le candidat à la présidence lors des élections de novembre prochain.
Trump est apparu par liaison vidéo lors de l’audience de mardi à New York. Le juge Merchan lui a demandé de ne pas révéler certains témoignages à des tiers. Il ne doit pas non plus les transmettre aux médias d’information ou aux médias sociaux. Plusieurs de ces témoignages figurent dans les documents que l’accusation remettra à l’équipe de défense de M. Trump, rapporte Reuters.
Trump nie tout
Stormy Daniels, de son vrai nom Stephanie Clifford, affirme avoir eu une relation sexuelle avec Trump en 2006. Avant l’élection de 2016, elle a expliqué avoir reçu 130 000 dollars de Trump par l’intermédiaire de son avocat Michel Cohen pour garder le silence sur leur relation passée. C’est ce qu’elle a révélé en 2018.
Trump a tout nié. Selon l’agence de presse AFP, Trump avait l’air d’un homme frustré lorsqu’il a comparu devant le tribunal mardi via une liaison vidéo. Il était à l’écran depuis la Floride et avait deux drapeaux américains suspendus derrière lui.
« Oui, je l’ai fait », a-t-il répondu lorsque le juge Merchan lui a demandé s’il avait reçu une copie de l’ordre de ne pas partager de matériel sensible dans l’affaire sur les médias sociaux.
Vêtu d’un costume bleu foncé et d’une cravate rouge, M. Trump a secoué la tête lorsque le juge a souligné qu’il pourrait être condamné pour outrage au tribunal s’il ne respectait pas l’ordonnance.