18 civils tués lors d’une attaque sur un marché au Soudan

18 civils ont été tués lorsqu’un marché de la capitale du Soudan, Khartoum, a été touché par des frappes aériennes et des tirs d’artillerie.

En plus des personnes tuées, 106 personnes ont été blessées.

C’est ce qu’affirme une association d’avocats spécialisés dans les droits de l’homme, selon l’AFP.

L’attaque a eu lieu mercredi. C’est l’armée soudanaise qui est à l’origine du bombardement, ajoute l’association.

Le nombre de personnes tuées et blessées est confirmé par un groupe d’aide local qui organise l’aide d’urgence. Le groupe qualifie la situation de « catastrophique » et demande à la population de donner du sang. Il demande également l’aide de médecins.

Jeudi, les combats se poursuivent à Khartoum et dans ses environs. Des témoins oculaires font état d’une « artillerie lourde » dans le nord de la capitale.

La veille, l’armée soudanaise a suspendu les pourparlers de paix avec le groupe paramilitaire des Forces de soutien rapide (RSF).

Les deux parties se livrent à des combats sanglants depuis plus de six semaines.

Depuis le début des combats le 15 avril, plus de 1 800 personnes ont été tuées. C’est ce qu’indique un rapport du Armed Conflict Location and Event Data Project, qui recueille des données sur les conflits dans le monde.

Selon l’ONU, 1,2 million de personnes sont déplacées à l’intérieur du Soudan. Plus de 425 000 ont fui vers l’un des pays voisins du Soudan.

Le secrétaire d’État américain Antony Blinken a déclaré jeudi que les États-Unis « envisageaient de prendre des mesures pour faire connaître clairement leur point de vue aux dirigeants qui mènent le Soudan dans la mauvaise direction ».

Peu après la déclaration de Blinken, la Maison Blanche annonce que les Etats-Unis imposent désormais des sanctions économiques et des restrictions en matière de visas au gouvernement soudanais. C’est ce qu’a annoncé le conseiller à la sécurité nationale, Jake Sullivan, selon Reuters.

Le cessez-le-feu négocié entre l’armée soudanaise et les forces de sécurité soudanaises avec l’aide des États-Unis et de l’Arabie saoudite s’est effondré.

Cela fait seulement deux jours que les médiateurs américains et saoudiens ont annoncé que les deux parties au conflit avaient accepté de prolonger le cessez-le-feu de cinq jours.

Mais l’armée s’est retirée de l’accord parce que « les rebelles n’ont pas mis en œuvre une seule des conditions convenues pour le cessez-le-feu à court terme ». C’est ce qu’a affirmé mercredi un fonctionnaire anonyme.

Cette personne a poursuivi en disant que la RSF n’avait pas respecté les accords de retrait des hôpitaux et des bâtiments résidentiels et qu’elle avait violé le cessez-le-feu à plusieurs reprises.

En plus des combats dans la capitale, il y a également des affrontements dans la région ouest du Darfour.

Chloé

Chloé, rédactrice en chef aguerrie, anime L'Indécapant avec expertise. Pionnière du jeu vidéo, elle critique et décrypte les tendances depuis plus de vingt ans.

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